Bonjour,
Votre question n'est pas très précise; je suppose que vous voulez parler des essais d'un groupe électrogène automatique.
Le règlement des ERP donne une idée: minimum un essai par mois, 50 % de charge, 30 mn.
Il s'agit vraiment de minimums.
Les préconisations des constructeurs sont plutôt un recueil de ce qu'il ne faut pas faire, les durées et périodicités étant à adapter aux possibilités de chaque établissement.
-pas de marche à vide dépassant quelques minutes
-pas d'essais de courte durée répétés
-charge mini 30% (Ge refroidi par eau) ou 40%(refroidi par air*), et toujours des périodes en charge correcte ensuite. Les groupes fonctionnant à l'essence et surtout au gaz sont (sans exagérer) plus tolérants.
-durée de l'essai un heure mini (afin que le moteur atteigne sa température maxi un temps suffisant)
Après cela, la périodicité dépendra plus des possibilités de l'établissement. Il faut mieux faire un essai de deux heures tous les mois que 30 minutes chaque semaine...
Enfin, sur un groupe automatique, il faut tester l'ensemble de la chaîne en provoquant une coupure réelle; c'est une chose qui révulse beaucoup de chefs d'établissement parce que cela suppose une coupure de 10-15s (un peu moins sur de petites puissances) et une autre de moins d'une seconde au retour (sauf si couplage au réseau possible) mais qui est indispensable pour être certain du démarrage en cas de panne. Les hôpitaux ont en général une matinée pas semaine ou quinzaine où les soignants sont avertis des risques et savent qu'ils peuvent avoir des coupures, et une plage fixe où ils savent que la coupure est certaine.
Les usines "sensibles" ne font pas autrement.
Quand à la pleine charge, ce n'est pas une nécessité absolue; il faut dépasser la mi-charge et si possible atteindre 75-80% quelques mn.
Je termine avec le "test du cocotier" pour un GE de secours : faites-le fonctionner 24 h à 90% de sa charge maxi (sans surcharge si elle est possible) et vous serez sûr que tout ce qui est prêt à casser le fera! (surprise garantie, ça va du piston au turbo, à la pompe à eau, les TC ou TP, le régulateur, les câbles qui fondent, les filtres qui se colmatent...)
Sans aller jusque là, une circulaire préconise dans les hôpitaux un test "durci" (durée ou charge supérieure) une fois par an.
En résumé, l'essai doit se faire dans les conditions les plus "normales" possibles, il faut qu'il TRAVAILLE, et c'est plus important qu'une stricte périodicité.
Cordialement
*contrairement à une idée reçue, ces groupes craignent la sous-charge et les températures basses, ils sont parfaits dans les pays chauds...